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Sindelsberg

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Résumé de l’histoire du couvent de bénédictines au Sindelsberg

Suite à une révélation divine en 1115, Richwinus, abbé à Marmoutier de 1073 à 1117, décida de créer un couvent sur une colline appelée Sindenus Mons, la montagne de Sindenus, nom d’un ermite venu s’y installer à la fin du VIe siècle.

Pour assurer l’existence matérielle de ce couvent, l’abbé lui fit une donation très importante. Celle-ci fut confirmée par une charte, établie bien plus tard, vers 1146. Une copie de ce document conservé aux Archives départementales du Bas-Rhin, est exposée dans le chœur de la chapelle.

Il aura fallu une vingtaine d’années pour édifier l’église et le couvent, mais à peine les premiers bâtiments achevés, une communauté de religieuses s’y installa dès 1117, adoptant la règle de saint Benoît. La bénédiction de l’église conventuelle eut lieu en 1137 par Théodewin, un ancien moine de Marmoutier devenu cardinal et légat pontifical, qui vint spécialement de Rome pour la consacrer.

La responsable du couvent du Sindelsberg, dépendant de Marmoutier à l’égal d’un prieuré, ne portait pas le titre d’abbesse comme dans les autres abbayes bénédictines, elle était la Supérieure, magistra ou Meisterin. Il est probable que la figure féminine surplombant le pignon de l’abside, côté est, soit l’un des rares témoins de cette fonction.

En gestionnaires avisées et efficaces, les supérieures administraient rigoureusement les biens et revenus du couvent qui reçut par ailleurs de nombreuses donations : de familles de moniales, de seigneurs implorant la protection divine avant de partir en croisade, ou de nobles cherchant à réparer leurs fautes ou leurs torts causés à l’Église.

Haut lieu de pèlerinage, le Sindelsberg attirait un grand nombre de fidèles venus invoquer saint Blaise. L’affluence ne cessa de croître à tel point que les moniales durent construire un hospice pour l’accueil des pèlerins souffrants ou malades.

Au début du XIVe siècle, l’église conventuelle est reconstruite pour des raisons qu’on ignore. L’évêque de Strasbourg Berthold consacra le nouveau sanctuaire en 1332.

Le monastère connut son apogée temporelle vers la seconde moitié du XVe siècle, pendant que l’abbaye de Marmoutier sombrait dans une situation financière très critique. Le 12 septembre 1488, l’évêque Albert de Strasbourg incorpora le couvent du Sindelsberg à l’abbaye de Marmoutier, pour lui apporter des compléments de revenus. Mais les religieuses purent rester sur place et chacune reçut même une pension. Face à cette situation atypique le pape Innocent VIII ordonna, le 17 février 1489, l’intégration formelle des biens et des revenus du Sindelsberg à l’abbaye mère. Il déclara éteints le titre de Saint-Blaise et la dignité de magistra. Les sœurs furent réparties dans d’autres couvents de la région : Biblisheim, Saint-Jean-les-Saverne et Graufthal.

Une petite communauté de religieuses s’y installa à nouveau quelques années plus tard, mais le couvent, ravagé à l’époque de la guerre des paysans est définitivement supprimé après 1525.

L’église resta en ruine jusqu’en 1584 où, Gisbert Agricola, abbé de Marmoutier, fit reconstruire sa nef en laissant le clocher-chœur dans son état du XIVe siècle. Par contre il ne toucha pas aux bâtiments conventuels trop dévastés. Plus tard on éleva un cénotaphe en sa mémoire dans la chapelle.

Saint Blaise

Au IXe siècle Saint Blaise pratiquait la médecine à Sébaste en Arménie, sa ville natale. Il y exerçait son art avec beaucoup de compétence et de générosité, vivant dans une grande piété. Quand l’évêque de la ville mourut, tout le peuple désigna Blaise pour lui succéder.

Sa sainteté se manifestait par une foule de miracles. Les croyants venaient à lui de partout pour faire soigner leurs corps et leurs âmes. Même les animaux sauvages s’y rendaient, lui portant sa nourriture et les oiseaux accompagnaient ses prières de leurs beaux chants.

En 316, Agricola, gouverneur de Cappadoce arrivé à Sébaste sur ordre de l’empereur Licinius pour mettre à mort les chrétiens, fit arrêter l’évêque.

Comme on le menait en prison, une mère se prosterna à ses pieds avec son fils unique qui était en train de mourir par l’étouffement d’une arête qu’il venait d’avaler. Blaise prit alors les deux cierges allumés que la mère avait offerts en ex-voto et, les disposant en forme de croix de Saint-André, toucha la gorge du malade. D’après la légende l’enfant aurait été miraculeusement guéri.

Cependant le gouverneur, incapable de faire renoncer Blaise à sa foi, l’emprisonna et le fit battre. Mais peine perdue, il le livra aux bourreaux qui le suspendirent à un poteau et lui labourèrent les chairs avec des peignes en fer servant à carder le chanvre. Ensuite il fut décapité.

Les peintures qui ornent le garde-corps de la tribune datent de 1619. Elles représentent la vie et le martyr de saint Blaise :

Blaise se réfugie dans une grotte, les animaux de la forêt lui tiennent compagnie.

Blaise est arrêté par les soldats du gouverneur.

Blaise devant Agricola, gouverneur de Capadoce.

Blaise délivre un enfant d’une arête plantée dans sa gorge.

Blaise est battu à coups de bâtons.

Blaise est suspendu à un poteau pour être torturé.

Blaise est décapité.

Jean-Paul Lerch – juillet 2020

Contacts

 

Président du conseil de fabrique :

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Personne relais :

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